Un défilé à Ginza a été organisé par 34 immigrants sans papiers, dont 18 familles et 2 individus.

De nombreuses personnes ont manifesté leur intérêt pour notre projet.

Concernant les étrangers au sein de la société japonaise, de nouveaux efforts sont déployés pour les accueillir, notamment l'introduction d'un système de traitement préférentiel par points pour les personnes hautement qualifiées. Le quatrième Plan de contrôle de l'immigration stipule clairement que « nous promouvrons activement les mesures d'accueil des étrangers ». Il ne faut cependant pas oublier que le Japon comptait 67 065 résidents irréguliers (en janvier 2012).

Le dimanche 18 novembre 2012, l'APFS a organisé un défilé à Ginza avec 34 participants, dont 18 familles et deux personnes seules, pour réclamer la régularisation des sans-papiers. L'objectif de ce défilé était de sensibiliser le public à la présence des sans-papiers dans la société japonaise et à leurs difficultés.
Les 34 personnes, composées de 18 familles et de deux personnes seules, sont des membres de familles, des conjoints de Japonais (résidents permanents) et des célibataires. Leurs nationalités couvrent neuf pays : Philippines, Bangladesh, Mali, Iran, Corée, Pakistan, Pérou, Bolivie et Guinée. Certaines vivent au Japon depuis plus de 20 ans. Certaines jouent un rôle clé dans la communauté locale, et d’autres sont appelées à prendre soin de personnes âgées japonaises.

Outre les 34 personnes impliquées, de nombreux sympathisants ont également participé au défilé, dépassant la centaine. Ils ont défilé dans les rues de Ginza avec une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Avant d'accepter des étrangers, ne nous oubliez pas. » Un des responsables a pris un micro et a rappelé que 34 personnes, 18 familles et deux personnes seules, souhaitaient rester au Japon. « Nous avons vécu honnêtement et nous continuerons de le faire. N'oubliez pas que nous sommes là », ont-ils déclaré. Les tracts destinés à être distribués dans les rues ont disparu en un instant. On a également pu observer des scènes où des enfants japonais qui regardaient le défilé demandaient à leurs parents quelles activités ils faisaient. Nous avons ainsi suscité un vif intérêt.

Cependant, 34 personnes (18 familles et 2 personnes seules) ont déjà fait l'objet d'un arrêté d'expulsion. Bien qu'elles remplissent les conditions requises par les « Lignes directrices pour l'autorisation spéciale de séjour » révisées en juillet 2009, elles n'ont pas encore obtenu d'autorisation spéciale de séjour. Ces 34 personnes (18 familles et 2 personnes seules) sollicitent un réexamen de leur demande d'autorisation de séjour (demande de réexamen à la lumière de l'évolution de leur situation depuis la délivrance de l'arrêté d'expulsion). Cependant, même quatre ou cinq ans après la délivrance de l'arrêté d'expulsion, certaines personnes restent dans une situation instable, leur demande de réexamen n'ayant pas été acceptée.

Le 9 juillet 2012, la loi révisée sur le contrôle de l'immigration est entrée en vigueur. Cette loi est très stricte à l'égard des résidents irréguliers. En vertu de cette loi, les résidents irréguliers sont exclus de l'enregistrement des résidents et ne peuvent plus présenter de pièce d'identité. Dans les pays occidentaux, en Corée, etc., lorsque les lois relatives aux étrangers se durcissent, des amnisties sont accordées. L'amnistie accorde la résidence régulière aux personnes répondant à certains critères.

Ces 34 personnes, dont deux personnes issues de 18 familles, vivent et s'installent au Japon depuis longtemps. Nous pensons qu'elles ne doivent pas être oubliées, mais doivent vivre avec nous. Ces 34 personnes, dont deux personnes issues de 18 familles, et l'APFS espèrent qu'avec l'application de la loi révisée sur le contrôle de l'immigration, les résidents irréguliers au Japon seront également traités avec bienveillance et obtiendront un permis de séjour légal. Nous vous demandons de continuer à soutenir et à coopérer.