
Le Forum public sur les autorisations spéciales de séjour étudie divers sujets liés aux autorisations spéciales de séjour afin de formuler des recommandations au Forum sur les politiques de contrôle de l'immigration.
Le mardi 7 mars 2017, M. Osamu Takahashi (Barreau de Tokyo) a donné une présentation sur « L'autorisation spéciale de séjour et le système de reconnaissance des réfugiés » au Centre culturel de l'arrondissement d'Itabashi.
Premièrement, il a été souligné que la deuxième étape de la procédure de reconnaissance du statut de réfugié, faisant suite à la première étape de la procédure de demande, passera de l'ancienne « objection » à une « demande de réexamen » à compter d'avril 2016. Cette procédure devra être menée à bien dans un délai de sept jours et la personne devra déposer sa demande, se présenter et être interrogée. En cas de refus de la reconnaissance du statut de réfugié, si une autorisation spéciale de séjour est accordée pour des raisons humanitaires, le statut de résident sera « activités désignées » (1 an) ou « résident de longue durée » (1 an). En cas de refus, le statut de résident sera refusé. En revanche, en cas de rejet de la demande de réexamen, si une autorisation spéciale de séjour est accordée pour des raisons humanitaires, le statut de résident existant au moment du refus sera refusé. En cas de refus, aucune décision ne sera prise.
Par ailleurs, ces dernières années, le système actuel de reconnaissance du statut de réfugié, qui autorise les demandes multiples, a été mal perçu dans les médias. À cet égard, Maître Takahashi a souligné l'importance d'une nouvelle demande. Autrement dit, ce système a un impact positif dans les cas suivants : 1. si la situation dans le pays se détériore après la décision initiale ; 2. si le demandeur s'engage dans de nouvelles activités politiques ; 3. si de nouveaux documents sont découverts, etc., en fonction de l'évolution de la situation nationale et internationale. Cependant, il a été signalé que, malgré l'absence actuelle de restrictions légales, sous le nom de « traitement accéléré », les cas B et C (cas ne relevant manifestement pas des motifs de persécution et cas présentant les mêmes revendications que la précédente) sont traités dans un délai de trois mois, et les cas D (cas normaux) dans un délai de six mois. Par ailleurs, il a été souligné que seuls quelques cas A (cas présentant un risque élevé de devenir réfugiés, cas nécessitant une considération humanitaire en raison d'une guerre civile dans le pays d'origine) ont été traités durant cette période.
Ensuite, la question la plus importante a été abordée : la relation entre les « nouvelles demandes d’asile » et les « demandes de réexamen ». En résumé, lorsqu’un arrêté d’expulsion est émis en premier, l’article 50 de la loi sur le contrôle de l’immigration s’applique, et une demande de réexamen est autorisée même après le dépôt de la demande d’asile. En revanche, lorsqu’une demande d’asile est déposée en premier, l’article 50 ne s’applique pas (les demandes de réexamen ne sont pas autorisées), et seule une demande d’asile au titre de l’article 61-2-2 est possible. Par exemple, une personne qui épouse un ressortissant japonais après avoir déposé une demande anticipée de statut de réfugié ne peut pas demander de réexamen pour une autorisation spéciale de séjour et n’a d’autre choix que de déposer à nouveau une demande de statut de réfugié dans le cadre du système de « traitement accéléré ».
Enfin, des points clés ont été soulevés concernant les problèmes des soi-disant « échanges juge-procureur », et la réunion s'est clôturée par une séance générale de questions-réponses (par exemple, le champ d'application des « considérations humanitaires »).